[RP] Les jeux sont faits. Rien ne va plus...

Synthéchair et questions...
Le diagramme dansait paisiblement, Fraenkle fixait le module de surveillance au côté de son lit. L'éclairage aseptisé de la grande salle projetait des ombres douces. Dans le lit de gauche se trouvait le Sergent Arlak du 34e bataillon des troupes de Choc, un homme robuste qui avait bien failli perdre la vie lors d'une agression sur Mos Umbra Vegas. C'était le soir de la petite fête organisée à la Rose Sauvage, du moins c'est ce que laissaient entendre certains passants, pensa Fraenkle.

Il réajusta l'oreiller dans son dos pour se caler à angle droit puis observa autour de lui. Le silence régnait dans le petit hôpital médical, l'odeur des produits médicaux était omniprésente. D'un geste sec, il repoussa les draps pour poser les pieds sur le sol, il gromela lorsque son rythme cardiaque s'embala, de nombreux petits capteurs de signes vitaux étaient posés sur son torse. Il posa la main sur sa poitrine et remarqua la grande bande qui avait été posé, en-dessous un pansement de synthéchair devait reconstituer les tissus endommagés. Il frémit de douleur. La blessure récente le tiraillait. Il maudit alors en silence le Capitaine Fanie et ses ancêtres en lâchant un chapelet de jurons bien sentis.

Quand soudain, des bruits de pas s'approchaient rapidement d'un couloir perpendiculaire à la grande salle. Fraenkle arracha sans ménagement la perfusion à son bras gauche et dégrafa les capteurs biométriques. La douleur faillit le déséquilibrer en enjambant le lit du Sergent Arlak, il s'engoufra dans un lit vide voisin puis se dissimula sous les draps sentant bon la lavande synthétisée.
Il se forca à se calmer, respirant le plus doucement possible. Un bruit pénible avait pressé le pas des arrivants dans la salle, évidemment, l'appareil monitorant l'état physique de Fraenkle n'avait plus aucun signes vitaux à analyser, il sonnait pour annoncer une asystolie ! Le jeune homme maugréa sa stupidité sur le coup. Il ne pouvait plus entreprendre quoi que ce soit, déjà le doc suivi d'un droid médical un peu usé s'occupait à éteindre la machine stridente.
Sous le drap opaque, Fraenkle distinguait la silhouette voisine endormi du Sergent Arlak, derrière le Doc et le Droid cherchait des yeux leur patient.
Le Droid de sa voix synthétisée déclara :
"- Le patient Harfo n'est plus là Docteur. Il est parti récemment, son lit est encore tiède."
C''était une remarque réthorique, évidemment... Le doc appuya sur une commande sur le mur et la salle se retrouva baignée dans un éclairage plus violent, Fraenkle plissa les yeux sous les draps surpris par la forte luminosité. Son esprit fonctionnait à toute vitesse, le Sergent Arlak endormi sur le lit voisin pouvait se réveiller à tout instant, il était hors de question qu'il l'aperçoive ici.
Une main ferme se referma sur ses draps, son self control de stormtrooper prit le dessus, il lança un vif coup de pied ressentant le poids d'un homme qui tombait, puis roula de son lit vers le sol en grimaçant de douleur. La salle toute entière tournait dans sa tête, il luttait contre le vertige et des petits points gris dansaient devant lui.
Le droid s'exclama
"- Calmez-vous. Vous devez rester tranquille pour votre bien. Vous devez..."
Le son de sa voix se perdit loin derrière lui, Fraenkle courrait aussi vite qu'il le pouvait, déparant en empruntant un autre couloir, pressé de mettre le maximum de distance entre lui et ses hôtes. Le Sergent Arlak dans la grande salle vide, marmonna quelque chose puis se retourna dans son lit, l'équivalent d'un "On ne peut pas dormir tranquille dans ce bordel..."

Une porte surplombé d'un petit panneau en basique attira le fugitif, il pénétra dans la petite pièce. Plongé dans la pénombre, le système d'éclairage automatique se mit en route, de nombreuses blouses et équipements médicaux étaient soigneusement rangés. Fraenkle prit une blouse au hasard, revêtit la charlotte et les chaussons en toussant. Du sang se mélangeait à sa toux, il savait que sa blessure l'empêcherait de quitter la planète, il devrait trouver une solution et se faire soigner dans un autre endroit, Bestine n'était plus sûr. Mais avant cela, il devait retrouver Lens et Reel'Doo.

Calmement, il ajusta la tenue de chirurgien devant une grande glace puis sorti dans le couloir. Le personnel médical de l'aile semblait en effervescence, l'agression d'un docteur par un patient n'était pas chose courante à priori... Il fit mine de presser le pas en jouant avec les zones plus ombragées des couloirs, un petit élévateur au fond du couloir affichait l'arrivée imminente de la cabine. Fraenkle jeta un coup d'oeil autour de lui, puis se ravisa, il attendit que la porte s'ouvre. Devant lui, un petit cortège autour d'un chariot s'avançait. Un homme d'une cinquantaine d'années en tenue de chirurgien lui adressa la parole.

"- Vous tombez bien. Venez, nous avons une urgence. Nous avons un blessé grave, perforation des poumons et foie en mauvais état, un accident de speederbike." L'humaine sur le chariot était plutôt mignone pensa Fraenkle, si elle n'avait pas été si salement amochée... Il acquieça au docteur et fit donc demi tour malgré lui pour se rendre en salle d'opération. Les portes coullisèrent pour dévoiler un bloc opératoire impeccable, des instrumentistes s'affairaient pour préparer le travail du chef chirurgien. Le fugitif ressentit une vague de douleur le dominer, il serra les dents puis jeta un coup d'oeil dans la salle. Cinq personnes dont deux droids. Il se maudissait de sa malchance.

"- Activez vous jeune homme, nous sommes en train de la perdre." La voix du docteur était pénible, Fraenkle le regardait impuissant s'agiter sur la plaie ouverte au niveau de la poitrine de la jeune femme. La vision sanglante aurait déjà fait tournée de l'oeil quelqu'un d'autre, mais le soldat avait déjà vu pire lors de batailles...
"- Clampez ici avec la paire de ciseaux, vite." Fraenkle prit l'instrument mais ses membres tremblaient, évidement le traitement qu'on lui avait administré la veille était puissant, son organisme tout entier se révoltait contre cette agitation. Il s'arrêta au-dessus de la boullie ensanglantée puis fixa les yeux du chirurgien. Les deux hommes semblaient maintenant se jauger. Puis, le doc prit les choses en main, d'un geste maintes fois répété, il entreprit sa besoigne laissant Fraenkle l'air hagard.
"- Vous devriez sortir d'ici, jeune homme. Vous n'êtes pas en état d'opérer qui ce que ce soit, j'aurais à vous parler après l'opération. Allez."
Il n'eût pas à le répéter. Fraenkle sortit de la pièce manqua de renverser un droid médical, il jeta ses gants dans une poubelle puis emprunta l'ascenseur...

Direction : Mos Umbra Vegas
Fatigué et titubant par les efforts de son escapade, le fugitif pris la direction du shuttle. Il devait être 15 h 00 et le vent soufflait pas mal le long de la structure. Fraenkle s'arrêta, le souffle court, il serra de sa main ses vêtements récupérés en hâte dans le vestibule de l'hôpital. Quelques nuages rares, jouaient avec les soleils jumeaux déployant ici et là leurs fugaces ombres, certaines évoquaient des chimères d'une époque lointaine. Le temps menaçait de tournée à la tempête, beaucoup de passants pressaient le pas pour regagner un abris dans la capitale.

Le jeune homme prit appuie sur l'angle du shuttle quand le droid lui demanda son billet. Il plongea sa main dans ses poches en vain, aucun crédit ne pouvait lui permettre d'acquiter les frais de transport. il s'arquebouta lorsqu'une patrouille de soldats de choc passèrent. Il attendit que le petit groupe disparaisse à l'angle d'une ruelle. Le droid impassible guettait la réponse du fugitif. Une bourrasque de vent s'engoufra dans l'allée projetant le sable pernicieux dans les yeux des queqlues retardataires encore présent. Fraenkle jura en passant sa manche pour se protéger. Puis la navette de transport descendit du ciel ensablé, le pilote s'activait sur les commandes pour contrer les vents violents que la tempête soufflait avec force sur Bestine. Les répulseurs s'activaient pour rendre l'atterissage le plus correcte possible. Le jeune homme pris une grande inspiration et traversa l'aire d'atterissage au risque d'être blessé, à peine le sas était-il déployé qu'il bouscula un sullustéen suivi de son épouse pour pénétrer à l'intérieur. Le Sullustéen grogna en faisant tremblotter ses bas-joues. A l'intérieur de la petite navette, la moquette feutré aux couleurs de la compagnie semblait user par une trop longue vie, les quelques éclairages clignotaient par intermitence, là-aussi victime d'une maintenance douteuse. Le son de la tempête qui s'élevait au-dehors était atténué par les épaisses parois de duracier.
Fraenkle joua des coudes parmi les quelques passagers qui le regardaient avec curiosité, sa chemise était tâché de sang et son long manteau noir constrastait étonnament avec le personnage. Il se blotît contre un hublot et attendit avec impatience que la navette reparte vers Mos Umbra Vegas.
Une petite lumière rouge s'afficha sur un panneau d'indication dans l'allée centrale, "Bouclez vos ceintures".
La voix du pilote crachota dans les hauts parleurs mal réglés "- Attention, cette navette est à destination de Mos Umbra Vegas. Veuillez attacher vos ceintures et ne pas fumer. Merci." Un petit ithorien et sa mère visiblement nerveux joignirent leurs doigts pour se rassurer mutuellement, Fraenkle soupira, cette tempête pouvait l'aider, elle empêcherait peut être d'eventuels poursuites dans l'immédiat.
Un soubresaut accompagné de feulement des répulseurs fit trembler la navette, puis balotait par les bourasques de vent, elle s'arracha du sol pour glisser dans la tempête. De leur hublot, les passagers ne voyaient rien si ce n'est qu'une vague de sable martelant le transparacier. Le fugitif profita du voyage pour réajuster la bande de synthéchair purulante au dégoût de son voisin.

Une impasse
Dix interminables minutes plus tard, la navette de transport déploya son train d'atterrissage au grand soulagement des passagers. Le pilote annonça l'ouverture du sas puis le bruit habituel des verrous mécaniques s'élevèrent dans un grincement stridant. Le sable crissait sur le raccord que des hommes de service venaient de mettre en place pour ravitailler la navette. Fraenkle descendit prudemment derrière un grand wookie, la silhouette massive le dissimulait aux yeux éventuels des badeaux qui traînaient à la sortie du shuttle. Par chance, la tempête s'éloignait de la région, on pouvait aperçevoir d'ici les résidus au loin des voluptes de sable transportés par les vents.

Les passagers avaient disparu du centre ville, pressé de rejoindre des amis, une cantina ou autre endroit sûr pour la soirée. Seule, une femme et un sullustéen semblaient attendre. Fraenkle gémit sur la douleur lancinante de sa blessure, puis d'un pas plus assuré se dirigea vers l'humaine. Elle était plutôt séduisante, elle portait un long manteau noire comme ses cheveux. Il lui demanda si elle n'avait pas hasard aperçu un rodien au nom de Reel'Doo et un humain dénommé Lens. Pour le premier, elle secoua la tête négativement puis pour le second elle lui fit comprendre de sa voix froide qu'elle le l'appréçiait pas vraiment...

Fraenkle fit demi tour puis Taria se retourna pour lui poser une question...
"Quel est votre nom... ? L'usage veut qu'on se présente" Le jeune homme répondit.
Taria réfléchit. Elle exigea le remboursement de son dû. Les 30 000 crédits. Fraenkle fut surpris, son visage se décomposa, il avait une main posé sur son torse que le long manteau dissimulait à moitié.
"Je serais vous, je ne ferais pas ça..." déclara t'elle. Le fugitif ressortit sa main vide. Il haussa les épaules en toussant.
"Ecoutez... Je vous rembourserai. Je suis sur une grosse affaire, laissez-moi un peu de temps", convaincu que la jeune femme n'accepterait pas ce délai supplémentaire il se demanda comment se débarasser d'elle en plein centre ville, un sullustéen semblait se parler à lui-même près du shuttle, observant la scène.

Puis se fit l'apparition de Lens, le hasard et la chance était du côté de Fraenkle. Le grand homme blond s'approcha d'un pas svelte vers le duo et proposa un verre au jeune homme, ignorant la femme. Evidemment, Fraenkle accepta avec plaisir ce répit, il laissa planter sur place Taria et suivit Lens dans la Rose Sauvage.

Trahison ?
Le dernier regard de Taria était plus sombre et violent que les trous noirs de Kessel. Laissant derrière eux la femme, Fraenkle et Lens s'installèrent au comptoir du bar. La petite musique de la salle vide était reposante, le fugitif soupira un instant du répit et imagina la tête que feraient le Sergent Arlak et le Capitaine Sor'Hell lorsqu'ils apprendraient le foutu bordel qu'avait provoqué le soldat. Il préféra ne pas inventer la suite et se concentra sur la bière que lui offrit Lens.
En cinq minutes, Fraenkle expliqua ses problèmes, son échappatoire de l'hôpital et les 30 000 crédits sans compter de son absence à la garnison...
Lens prit une moue perplexe, il s'evertuait à aider le jeune homme et celui-ci ne trouvait pas mieux que de réduire ses chances de survie. Il devait faire appel à toute sagesse et son expérience pour ne pas balancer un "Tu es un inconscient, débrouille-toi. Adieu".
Lens bu une gorgée de sa bière en réfléchissant à une solution quand le sullustéen du shuttle pénétra dans la cantina. Il semblait joyeux, ses gros yeux noirs brillaient sous l'éclairage généreux de la cantina. Il grignota quelques petits plats tandis que les deux hommes au comptoir continuer leur discussion. Fraenkle jetait un regard suscipicieux de temps à autre au Sullustéen. Celui-ci repartit au-dehors après avoir verser quelques crédits en guise de paiment sur la table. Lens s'apprêtait à exposer sa solution quand le petit individu refit son apparition,toujours enthousiaste.
Fraenkle posa sa bière. D'une voix froide et ponctuée d'une quinte de de toux grasse, il ordonna au Sullustéen de se barrer vite fait d'ici. Le pauvre ne comprit pas la réaction violente, bougonnant il sortit non sans avoir fait comprendre que le jeune humain n'était pas net. Son état ne s'améliorait pas, Fraenkle se surprit à genoux la main serrée contre sa poitrine, Lens pris les choses en main une nouvelle fois.

Il aida le fugitif et sortirent de la cantina pour se diriger vers le petit centre médical de la ville. A cette heure-ci, la pénombre et la fraîcheur avaient surpassé la chaleur résiduelle. Ils traversèrent un square décoré de plantes exotiques puis s'engoufrèrent dans la ruelle menant au bâtiment médical.
Lens aida Fraenkle à s'installer sur un des lits, le droid médical écoutait religieusement les instructions du grand blond. Quelques ronronnements de machines à bacta ponctuaient le calme de la petite salle, Fraenkle enleva son manteau et sa chemise laissant apparaître une vilaine blessure purulante sous le bandage en piteux état.

Tandis que le droid s'évertuait à soigner du mieux qu'il pouvait de ses membres robotisés le garçon, Lens expliqua à Fraenkle que son armure de stormtrooper volé était en lieu sûr, l'idéal était de la détruire. Fraenkle acquieça d'un geste qui gêna le droid, nanti d'une patience informatique à toute épreuve, il dit de sa voix.
"Monsieur, veuillez rester calme. Je ne peux pas vous soigner si vous bougez sans cesse." En guise de réponse, le blessé lui envoya sa chemise sur la tête. Le droid n'avait pas le moindre sens de l'humour, il dégagea le vêtement puis reprit les soins.
Fraenkle se retrouva seul avec le droid dans la petite salle médicale, Lens était parti depuis plusieurs minutes pour chercher le Capitaine Fanie. Un accord tacite devait être passé entre Fraenkle et Fanie, selon Lens c'était la meilleure solution dans l'immédiat, bon, cela ne résoudrait pas les problèmes avec les supérieurs du jeune soldat, il en était quasi certain, mais c'était un bon début.

Fraenkle ponctuait d'insultes diverses le droid "Tas de feraille...". Il surprit un compartiment particulier de l'armoire à pharmacie qu'ouvrait le droïd, sa bonne vue lui permit d'entrevoir "Sédatifs". Son coeur fit un bon. Le droid voulait l'endormir ? Aucune machine ne pouvait prendre de décision pareille sans le consentement d'un être humain, Fraenkle se leva en gémissant.

Lens allait-il le trahir ? Il entendait déjà le bruit de répulseurs typiques d'unités impériales circulant dans la ville. Non. Il était hors de question de se laisser prendre au piège, pas maintenant, il s'était trop battu pour cela. Il fit mine de se rasseoir paisiblement, le droid revint vers le lit où il était assis. Fraenkle tendit le bras pour laisser le droid s'approcher avec la perfusion du liquide douteux. D'un geste anodin, il renversa maladroitement un petit flacon en plastique du chariot utilitaire. Le droid tourna sa tête vers le tube au sol, Fraenkle profita de ce moment là pour saisir un tabouret de petit taille et flanqua un formidable coup sur la tête du droid. La masse s'écroula sous la violence du choc au sol dans un bruit de verre cassé et de métal crissant. Fraenkle gisait lui aussi à terre parmi les débris. Quand il réouvrit les yeux, il prit appui sur ses mains recouverts de micro coupures et jura. Le droid avait eu le temps de communiquer apparement avec Lens, un comlink traînait parmi les objets dans la pièce.

"Tu es bon pour la casse tas de feraille..." lança le jeune homme au droid inerte affalée à moitié sur un lit. Il ressera le bandage propre sur la poitrine et réenfila sa chemise. Il lui restait peu de temps, au-dehors du petit centre médical, des pas familiers de soldats impériaux traversaient la ville. Etaient-ils là pour lui ? Il se dirigea vers la porte d'entrée, elle était verouillée. Personne ne pouvait entrer ni sortir sans le digicode. Il jura ! Lens. Il l'avait enfermé !

Bain forcé
La colère et la douleur mêlés à la peur depuis le matin commençaient à peser lourd sur l'état physique et moral du jeune homme. Il glissa le long de
la porte, adossé contre. Il murmura "Je m'en sortirai jamais...". Il revoyait Kuat, ses plaines majestueuses ourlées de teintes naturelles ponctuées par moment de montagnes aux sommets enneigés, au bord des géants, il y avait ce petit lac sur lequel un hydrospeeder filait à vive allure. Fraenkle souriait à la jeune fille en maillot de bain, elle se cramponnait à lui, le véhicule faisait des bonds sur l'eau grâce aux répulseurs de marque Sorosuub. Il s'arrêta le long de la plage et prit la douce brune dans ses bras pour la déposer avec délicatesse sur le sable fin... Elle glissa ses mains le long de son visage et s'embrassèrent...

Fraenkle soupira. Il s'arracha à ses pensées puis entreprit de chercher un moyen de sortir de sa prison improvisée. Il fouilla dans les outils médicaux pour dévisser la plaque à l'entrée de service, mais n'y parvint pas. Il regrettait de ne pas avoir suivi les astuces du Capitaine Sor'Hell dans les cas pareils, il se promit d'écouter avec plus d'attention les conseils à l'avenir...
Le bruit d'un véhicule rapide l'interrompa dans sa nouvelle tentative, il s'éloigna rapidement de la porte pour revenir dans la petite pièce médicale, prêt à tout. Lens pénétra dans la pièce, le spectacle que lui offrait la salle était déroutant, les débris et le droid au sol, les placards étaient ouverts.
Fraenkle se tenait debout, il regardait Lens en cachant ses émotions, aucun mal, il était trop fatigué pour affronter le gaillard, de plus Lens devait être assez costaud pour rivaliser avec Fraenkle même au mieux de sa forme.
Il soupira et regarda le jeune homme comme un gamin pris dans le sac.
"Fraenkle... Ce n'était pas nécessaire..."

Le garçon recula de deux pas, Lens s'approchait de lui avec une voix calme, ses pas étaient mesurés.
"Lens... Tu m'as trahi..." déclara Fraenkle d'une voix las.
"Non... Tu as besoin de soins Fraenkle... Il faut te reposer, tu dois m'écouter maintenant. Pour ton bien. Je t'assure.", Lens s'essayait à quelque chose. Dans son esprit, il ruminait.
"Je n'ai pas fait ça depuis longtemps... Mais je dois le calmer... Si je parviens à le convaincre... Peut être..." Il fit un geste subtil de la main, Fraenkle sentit quelque chose effleurer son esprit déjà fatigué. Une voix résonnait dans son esprit. Elle était apaisante et réconfortante, il était bien.
Quelques minutes plus tard, Lens ordonna au seul droid médical disponible de mettre en fonction la cuve à Bacta. Fraenkle flottait mollement dans le liquide semi-opaque dans lequel une forte dose de tranquilisant réduisait à néant ses dernières forces.

Lens quitta le centre médical, le reflet du droid sur la cuve paraissait iréel. Fraenkle ferma les yeux pour la première fois sereinement...

(oui, j'ai respec en baby-sitter niv 90 ^^)

(tu m'étonnes^^ super texte Fraenkle, sacrés descriptions )

- HRP -

Toujours aussi bien, de plus en plus intéressant =)

Le traité Muvien
Fraenkle s'était reposé pendant sa journée, prisonnier de la cuve de bacta, il était frais et dispo lorsque Lens revint le lendemain avec le Capitaine Fanie dans le petit centre médical. Oubliant la rancoeur qu'il portait à la femelle Zabrack il écoutait avec attention la solution que Lens lui avait promis. Fanie reprit ensuite et expliqua une nouvelle fois la procédure qu'elle mettrait en oeuvre pour arranger les ennuies du soldat fugitif. Au bout d'une heure, Fraenkle était convaincu. Une maigre contrepartie en échange de sa liberté et plus encore. Il soupira d'aise. Demain à la même heure, il espérait que le plan du Capitaine Fanie fonctionnerait.

Il s'endormit dans le lit de l'hôpital, Lens et Fanie sortirent en verouillant l'accès au bâtiment.